mercredi 8 septembre 2010

Trotski et les grévistes

« La meilleure place pour un gréviste, ce moustique jaune et nuisible,c’est le CAMP DE CONCENTRATION. »
Trotski, “Pravda”, 12 février 1920
Pour saluer la grève du 7 septembre 2010, et la gauche qui la fomente, ci-dessous le texte le plus dur contre Trotski que j’aie jamais lu. Le plus étonnant, c’est qu’il se trouve depuis 2004 sur le site des amis de… “Lutte ouvrière” !
Evidemment suivi de criailleries…
Patrick Gofman
trotskiste guéri depuis 1979
***
Lev Davidovitch Bronstein est né le 26 octobre 1879 à Lanovka en Ukraine.
Il est le fils d’un fermier juif ukrainien. Ses parents l’envoyèrent à Odessa à 9 ans, chez son oncle pour qu’il le fasse scolariser.
Il fait des études en mathématiques et en droit.
En 1898, il est arrêté pour son activité révolutionnaire puis déporté en Sibérie en 1900.
Il s’évade et rejoint Lénine (Vladimir Ilitch Oulianov) à Londres.
Membre du Parti Ouvrier Social-Démocrate Russe, il adhère en 1903 à la fraction Menchévique (opposée aux bolchéviques de Lénine).
Pendant la révolution de 1905, il préside le Soviet de Saint-Petersbourg. Il est arrêté mais s’échappe et s’exile à Vienne en 1907.
Mai 1917, il revient en Russie, délaisse les Menchéviques pour rallier les Bolchéviques (août 1917) et participe à l’organisation de la révolution d’Octobre.
A ceux qui protestaient contre le putsch bolchévique d’octobre 1917, voici ce que Trotski a répondu, le 25 octobre 1917, au palais Smolny : « Vous êtes de lamentables isolés, vous êtes des banqueroutiers, rendez-vous là où votre classe est désormais : dans la poubelle de l’Histoire. »
Autre signe de son grand coeur, son intervention du 13 décembre 1917 devant le comité exécutif des soviets : « Dans moins d’un mois, la terreur va prendre des formes très violentes, à l’instar de ce qui s’est passé lors de la Grande Révolution Française. Ce ne sera plus seulement la prison, mais la guillotine, cette remarquable invention de la Grande Révolution Française, qui a pour avantage reconnu celui de raccourcir un homme d’une tête, qui sera prête pour nos ennemis ». Là, Trotski , l’intello sanguinaire, faisait dans l’humour noir, mais on a du mal à sourire lorsqu’on pense aux dizaines de millions de sacrifiés sur l’autel du bolchévisme !

1917-1925 : Commissaire du Peuple à la guerre où il crée l’Armée Rouge.
1918-1920 : Chef de l’Armée Rouge pendant la guerre civile (des millions de macchabées).
29 avril 1918 : « Notre parti est pour la guerre civile. La guerre civile, c’est la lutte pour le pain. Vive la guerre civile ! » L. Trotski
1919-1920 : LE CONCEPT DE LA MILITARISATION DU TRAVAIL : Trotski est à l’origine du concept de “militarisation du travail”, théorie qu’il développa devant le IXe congrès du PCUS (mars 1920). Pour Trotski, l’homme est naturellement porté par la paresse. Dans un régime capitaliste, l’ouvrier doit travailler pour survivre, la loi du marché l’empêchant de se relâcher. Mais dans un régime socialiste, « l’utilisation de ressources de travail remplace le marché ». C’est l’état qui doit alors orienter, affecter et encadrer le travailleur. Le travailleur doit donc obéir « comme un soldat » à l’Etat ouvrier qui est censé défendre les intérêts du prolétariat. Sur ces principes, s’établit alors la militarisation du travail dont les bases, qui ne peuvent que réjouir Arlette et ses amis, sont :
- INTERDICTION DES GREVES (considérées comme des désertions) ;
- RENFORCEMENT DE LA DISCIPLINE ET DES POUVOIRS DE LA DIRECTION ;
- SUBORDINATION COMPLETE DES SYNDICATS ;
- INTERDICTION DE QUITTER SON POSTE DE TRAVAIL ;
- SANCTIONS SEVERES CONTRE L’ABSENTEISME ET LES RETARDS.
Pourtant, en 1920, les ouvriers crèvent de faim, pour pouvoir nourrir, eux, et leurs familles, ils sont bien souvent obligés de s’absenter de leur poste de travail pour s’approvisionner.
Mais le concept trotskiste de militarisation du travail DOIT s’appliquer. Devant la dureté du système, les ouvriers débrayent, font grève, manifestent. Trotski est outré devant de tels actes de “sabotage” ; il lance, le 12 février 1920, dans la Pravda (journal qu’il a créé) : « La meilleure place pour un gréviste, ce moustique jaune et nuisible, c’est le CAMP DE CONCENTRATION. »
Dès lors, dans toute la Russie, des dizaines de milliers de “saboteurs” (grévistes et même leurs familles) sont arrêtés, déportés, enfermés dans des “camps de concentration” ou fusillés, à moins qu’ils n’acceptent, si la possibilité leur est donné, comme à TOULA en juin 1920, de s’humilier en signant des papiers abjects, du style : « Je, soussigné, chien puant et criminel, me repens devant le tribunal révolutionnaire et l’Armée rouge, confesse mes fautes et promet de travailler consciencieusement. »
1919-1922 : LA CHASSE AUX “VERTS” : Les Verts, rien à voir avec le parti de Mamère, sont les paysans, ni rouges (communistes), ni blancs (tsaristes) dont le seul objectif était de survivre à la famine en cultivant leurs petites exploitations. Mais voilà les bolcheviques qui arrivent avec leur armée rouge, cette armée en guenilles, création de Trotski, qui sèment la terreur partout où ils passent, et qui feraient passer Attila et ses Huns pour Sainte Blandine et les sept nains. Ils obligent les paysans à s’enrôler dans l’armée, les obligeant à laisser tomber leurs champs que l’état, évidemment s’empresse de garder pour lui ! Si ils ne sont pas capables de gonfler les effectifs de la horde sanglante (trop vieux, etc.), ils subissent des réquisitions inimaginables, les obligeant à donner du grain à l’Etat bien plus qu’ils en avaient produit.
Ces ingrats de verts, incapable de comprendre que l’avenir radieux du Paradis socialiste ne peut se faire qu’avec leur sacrifice, résistèrent en refusant la conscription et les réquisitions (notamment en Ukraine). Mal leur en prit ! Les vampires au pouvoir, Trotski (et son Armée rouge), Dzerjinski (et sa bande de soudards tchékistes), Lénine (et sa syphilis) se mirent à les fusiller (pas méchamment, c’est juste pour l’exemple). Les verts prirent alors les armes, enfin, ce qu’ils avaient sous la main, et luttèrent contre les rouges. La colère du commissaire du peuple à la guerre ne tarda pas à se manifester. Il déclara : « Ces masses bestiales ne peuvent être matées que par la force ! Il faut un BALAI DE FER pour nettoyer l’Ukraine de ses bandes de bandits ! ». L’opération de toilettage dura jusqu’en 1922, avec force charniers de paysans, tués sans distinctions de sexe ou d’âge… L’humanité venait d’oublier vingt siècles de civilisation.
1918-1922 : LE SYSTEME DES OTAGES : Dans sa lutte contre la “vermine blanche”, les “chiens puants” de grévistes et les “masses bestiales” de verts, Trotski et son compère Lénine mirent au point une tactique efficace : Les Otages. Si quelqu’un refusait telle où telle corvée, on emprisonnait toute sa famille, et s’il refusait toujours, on fusillait tout le monde. Otages familiaux, certes, mais aussi otages à l’échelon des villages : un village refusait d’appliquer certains oukases, on prenait les femmes et les enfants du village pour mettre au pas ces insupportables empêcheurs de tourner en rond.
Petit exemple : le 15 février 1919, aux tchékas locales, pour que le déblayage de la neige sur les voies soit plus rapide : « Prenez des otages parmi les paysans […], si le déblayage n’est pas fait, les otages seront passés par les armes. » (Dekrety sovietskoï vlasti, Moscou, 1968).
Edifiant non ?
http://www.france-courtoise.info

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